Une friche entre un versant et une plaine alluviale, un terrain vague entre le centre urbain et le quartier Nord, une ancienne limite murée entre la ville et ses faubourgs. Le parc Saint-Léonard à Liège propose la reconquête d’un espace urbain de 6 hectares.

La vision paysagère du parc public est élargie par le renforcement de la continuité verte entre la Hesbaye et le Pays de Herve. L’ampleur du site est mise en valeur par la création de la coulée verte, transformation végétale de l’état sauvage à l’état urbanisé en passant par le stade agricole.

Le décaissement de l’esplanade et la plage de dolomie assurent la possibilité de grands rassemblements. La maille du verger invite au repos. Les feuilles géantes des portiques suggèrent l’attente et la vision sur les mouvements de la ville. Les salons urbains accueillent le citoyen solitaire, les rencontres amoureuses, les conversations discrètes, complices ou engagées. Les drèves d’érables et la passerelle aérienne constituent une invitation à la promenade et au mouvement. Dans un langage ouvert, la forme latente et partiellement indéfinie se veut une ouverture vers le champ du rêve, de l’imaginaire et de la poésie.